Joseph Agostini, auteur de “Tueurs en série sur le divan” aux Ed. Envolume

Joseph Agostini, on l’aime ou on ne l’aime pas. Certains y verront un touche-à-tout opportuniste, capable de faire feu de tout bois. D’autres, au contraire, admireront la capacité du personnage à passer d’un essai sur les tueurs en série à un roman sur Daniela Lumbroso, d’une lecture psychanalytique des chansons de Dalida à un manuel à l’attention des polyamoureux ou des gens désireux de le devenir. Psychologue clinicien diplômé d’état, Joseph Agostini ne fait pas les choses à moitié, comme pourraient lui reprocher ses détracteurs.

Joseph Agostini

« Sous prétexte que j’aime me frotter à plusieurs univers, ceux qui n’en sont pas capables me le reprochent. Mais pourquoi doit-on faire une bouche en cul-de-poule quand on philosophe, quand on parle d’art ou psychanalyse ? Je ne suis pas d’accord. Je déteste certains»

Déjà auteur d’une vingtaine de textes, essais, romans et pièces de théâtre mêlés, il a pour ambition de « traquer l’inconscient sous toutes ses formes, celui qui se cache sous une chansonnette ou sous un séminaire de Jacques Lacan. Après tout, dès que nous approchons l’inconscient, nous devenons poètes. Il y a de la poésie dans toutes choses, de la plus obscène à la plus sublime. La vie est un trait d’union entre Rocco Siffredi et l’Abbé Pierre, entre Virginie Despentes et Pascal Quignard. Elle sait se faire abjecte et miraculeuse, comme s’il s’agissait en vérité des deux faces d’une même entité énigmatique, absolument vertigineuse de paradoxes ».

Quand Joseph Agostini fait l’aveu de cette passion pour l’incohérence, le paradoxe, la contradiction, l’on ne peut pas s’étonner que dans son podcast Fais voir la bête, des gens aussi différents que le Docteur en psychologie Maximilien Bachelart et la chanteuse lyrique Chloé Lacroix se côtoient. Sur son « divan », situé dans les studios Majorelle, au cœur de Paris, un médecin anesthésiste, une candidate de télé réalité, un avocat théâtreux, une philosophe trans, un militant des droits de l’Homme se succèdent. Joseph a réussi son pari : aller à la découverte de l’Autre, dans toute sa multiplicité. Un quart d’heure.

« Certains m’ont critiqué en disant que le format de quinze minutes était trop court. Je préfère le haïku au roman de 800 pages. L’interview est une sorte d’épure. On va au fait. Et on laisse la place aux autres ».

Comme dans son cabinet de psychanalyste ?

« Oui et non. Parfois, il faut davantage de temps pour accoucher de son inconscient. Mais attention à la société dans laquelle nous vivons. Parfois, le temps s’accélère de façon grotesque. Mais parfois, nous procrastinons trop. Il y a une juste mesure à trouver sans doute ».

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