Les éditions Lumen vous promettent de belles parutions pour la fin du confinement. Parmi elles, découvrez “La fille qui pouvait voler“, un roman jeunesse de Victoria Forester.
Résumé
À propos du livre
Piper McNimbus flotte depuis sa naissance. Sans vraiment pouvoir le contrôler, elle se met à flotter dans les airs à la moindre occasion. Ses parents, fermiers au fin fond des États-Unis, tentent d’inhiber son comportement et de faire en sorte que tout se passe le plus normalement possible pour leur fille posant un millier de questions par minute. Mais le jour où elle vole devant tout son village, l’information se propage en quelques minutes et le gouvernement vient la chercher. Un endroit l’attend, une école dirigée par une femme compréhensive lui permettra de rencontrer d’autres jeunes comme elle et de développer son pouvoir. Pourtant, à son arrivée, tout ne se passe pas comme prévu. Elle est d’abord rejetée par ses camarades, pour ensuite se rendre compte qu’elle vole de moins en moins, voire plus du tout…
Mon avis
“La fille qui pouvait voler” est un roman jeunesse destiné aux 10/13 ans. Cette tranche d’âge coïncide généralement avec la transition entre l’enfance et le monde de l’adolescence. Vous savez, cette période où on a encore toute notre innocence et naïveté, mais qu’on commence à comprendre le monde des adultes. Dans son roman, Victoria Forester en fait parfaitement le portrait, au travers d’un groupe de jeunes aux pouvoir épatants. Si ça reste un roman jeunesse, l’auteure n’a pas pris le parti de choisir la facilité. En effet, lorsque l’on a l’impression que tout est trop facile, une nouvelle difficulté les attend au tournant ! On obtient donc un roman étonnant, dont l’intrigue nous empêche de poser le livre tant que l’on n’a pas le fin mot de l’histoire.
Si l’histoire joint clairement sa cible, les dessous de l’intrigue offrent plusieurs niveaux de lectures. Ainsi, en tant qu’adulte, j’ai pu déceler de nombreux double sens résonnant cruellement avec notre société. Au travers du personnage très attachant de Piper McNimbus, “La fille qui pouvait voler” raconte la différence. Plus encore, elle évoque le rejet des autres, la recherche de l’amitié, la construction des relations sociales, le rapport à l’autorité. Et plus on avance dans l’histoire, plus les parallèles avec notre société sont flagrants. En effet, on peut y voir des références au traitement de la différence, aux normes qui nous sont imposées et au moule dans lequel on essaie de nous faire rentrer. Face à ça, la prise de conscience est aussi difficile que celle qui attend notre petit groupe de jeunes…
Dans “La fille qui pouvait voler“, Victoria Forester signe alors un roman jonglant entre aventures surnaturelles et message fort à délivrer aux futurs acteurs et actrices de notre société.