Les Écuries de Richelieu interdit l’entrée aux banquiers

Pour dénoncer la frilosité des banques à accorder des prêts aux créateurs d’entreprise, le propriétaire des Ecuries de Richelieu, restaurant gastronomique situé à Rueil-Malmaison (92), exige désormais des banquiers un droit d’entrée à sa table de 70 000 euros, soit le montant du crédit qu’il s’est vu refuser pour lancer une seconde affaire. Si cela devait se produire, il envisage de reverser l’intégralité de la somme à ses salariés.

“Interdit aux banquiers”

restaurant interdit aux banquiers“Autorisé aux chiens. Interdit aux banquiers sous réserve d’un droit d’entrée de 70 000 euros”. Alexandre Callet, le jeune propriétaire des Écuries de Richelieu, restaurant gastronomique répertorié au Guide Michelin situé à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, savoure sa provocation.

Le chevalet qu’il vient d’installer devant sa vitrine de son restaurant vise à dénoncer ce qu’il qualifie de “sabotage permanent du tissus économique française”

“En 2008, une seule banque sur les quinze auprès desquelles j’avais monté un dossier a accepté de financer les Écuries de Richelieu”, se souvient le jeune restaurateur, “un risque inconsidéré de leur part car non seulement sept ans plus tard mes crédits sont totalement remboursés mais le restaurant génère une excellente marge”.

Alors qu’il envisage de monter un second restaurant, aucune des huit banques dans lesquelles il a déposé un dossier de financement ne lui a accordé les 70 000 euros nécessaires. Pire, certaines d’entre elles ne se sont même pas donné la peine de formuler une réponse.

Une frilosité qui met en péril ceux qui font l’économie française

Au delà de son cas personnel, le geste, symbolique, vise à dénoncer plus généralement l’attitude de méfiance, voire de mépris, dont font preuve les établissements bancaires vis à vis de nombre d’artisans, créateurs d’entreprise et patrons de PME.

“Si les banques rechignent à me faire crédit alors que je dispose de toutes les garanties nécessaires, que vont-elles répondre à un jeune chercheur qui envisage de lancer une entreprise à la sortie de l’université ?”, s’interroge Alexandre Callet, pour qui cette frilosité met en péril l’économie française toute entière, “sans compter que, dès la signature du bail du nouveau restaurant, c’est d’emblée trois personnes que je suis en mesure de recruter en CDI”.

Lassé par cette situation, le restaurateur a décidé d’employer les grands moyens : pas un banquier ne sera désormais autorisé à s’asseoir à sa table sans avoir déboursé 70 000 euros, prix du repas non compris. “Une question de reciprocité”, conclut-il.

 

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2 commentaires

  1. Bravo!! de plus je me demande vraiment de quoi peuvent bien avoir peur ces établissements bancaires qui se font renfloués par l’état quand ils sont en difficultés, (contrairement à nous! pauvres sans dents!) on font accusés leur personnel quand ils détournent notre l’argent ou en perdent!! mais on ne va pas les traiter d’incapables, non…. pirates peut être quand on constate qu’aujourd’hui nous sommes plafonnés pour les retraits, les paiements, les virements, taxés, surtaxés… Attention!! les Français sont fidèles mais lorsqu’ils se décident ils sont capables de tant!! Vite, que les financement des réseaux sociaux ou participatifs ou ceux qu’on a pas encore inventés se développent et vite avant que l’état ne les taxes ou les interdisent à la demande de leurs protégés les banquiers

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