Merzhin : Des heures à la seconde

 

Le groupe breton fête cette année ces 18 ans. 18 ans au service de la musique, cultivant sa notoriété acquise sur scène avec plus de 600 concerts en France, mais aussi en Europe, en Inde et en Asie, et 5 albums studios, dont ce dernier “Des heures à la seconde“, annoncé pour  le 3 mars dans les bacs.

Les musiciens de Merzhin affichent un rythme de croisière de 4 ans par album avec “Adrénaline” en 2002, “Pieds nus sur la braise” en 2006, “Plus loin vers l’ouest” en 2010 et “Des heures à la seconde” cette année.  Loin de se répéter, Merzhin a cette faculté rare de composer des albums variés, tout en affichant une identité propre que l’on reconnaît à la première écoute.

Cette nouvelle aventure des finistériens confirme cet aspect en nous plongeant dans un voyage à travers le temps. Un voyage dont le visuel de l’album offre un contraste saisissant entre l’innocence et l’insouciance de la jeunesse avec la mécanique du temps. Celle là même qui nous rend parfois inhumain et qui nous pousse à vivre comme des robots ou des humains programmés, parfois on ne sait plus trop.

La magie de Merzhin nous entraîne tout au long de l’album en jouant sur les émotions. Les bretons peuvent se montrer joyeux drilles, mélancoliques, ou rageurs. Il en va ainsi de “L’homme” et de ses contradictions, premier titre envoûtant, grâce à la voix de Pierre, écorchée vive.  Alors que le voyage au fil du temps enchaîne avec “Dans ma peau“, un titre très rock, avant de revenir à une atmosphère plus calme et mélancolique avec “L’éclaireur“. Titre sur lequel on retrouve Manu (Ex-Dolly). L’abum est ainsi conçu avec une variété d’ambiances, pour finir sur “Les indignés“, au refrain fédérateur.

Explosif sur “Welcome circus” et la fin de “Lignes d’horizons“, tendre sur “Le pantin” où des voix d’enfants apportent une couleur particulière à l’ensemble, “Des heures à la seconde” est un album riche de sonorités, où les instruments traditionnels, tel que le biniou, se confondent aisément aux guitares électriques et aux samples.

Si les deux précédents albums avaient délaissés plus ou moins les sonorités celtes, ce dernier opus nous livre une musique innovante, en revenant aux instruments traditionnels, sans toutefois revenir au rock celtique de ses débuts et tout en apportant des sonorités nouvelles pour Merzhin, à savoir, des samples et autres sonorités électro, ainsi que de la trompette. Les bretons sont ainsi, toujours à la recherche de nouveautés.

Pour la petite info, notez que Manu (ex-Dolly), sera présente au concert du 25 mars à Paris, au Café de la Danse au côté de Mezhin, ce groupe authentique qui porte de réelles valeurs d’indépendances, autant dans sa manière de composer que de promouvoir ses albums, via son propre label, Adrénaline.

Titres : Je suis l’homme – Dans ma peau – L’éclaireur (Feat.Manu) – Bande passante – Welcome circus – Les heures vagabondes – Lignes d’horizon – La raison – Quand vient le silence – Le pantin – Après l’écho – Les indignés.

Site officiel : http://www.merzhin.net/

 

 

A propos Guillaume Joubert

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