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Hier soir, le chanteur M, Mathieu Chédid a enflammé la plage pour un concert événement dans le cadre du 70ème anniversaire du festival. C’était, comme il l’a dit, le baptême de sa tournée Lamomali. Avec des musiciens et des chanteurs du Mali, il a offert aux festivaliers et aux Cannois un moment magique.
Pour ce cinquième jour de la compétition, deux films très attendus étaient présentés.
Tout d’abord, Happy end du réalisateur autrichien Michael Haneke, lauréat déjà de deux palmes d’or. Le titre bien évidemment est très ironique. On le comprend dès les premières images du film, quand on plonge dans l’univers de cette famille bourgeoise de Calais. Le père, c’est Jean-Louis Trintignant. Il semble perdre un peu la mémoire et surtout le goût de la vie. La fille est incarnée par Isabelle Huppert (fidèle du réalisateur) ; c’est elle qui règne sur l’entreprise familiale. Elle a un fils qui travaille avec elle, qui a apparemment un problème avec la boisson. Dans la très luxueuse maison familiale, vivent également le frère (Mathieu Kassovitz) avec son épouse et son bébé. A cause d’un événement tragique, la fille de ce dernier, née d’un premier mariage, va venir habiter avec eux, alors qu’elle ne les connaît presque pas. Chacun des membres de cette famille a laissé son émotion de côté. Ils sont froids, semblent insensibles alors que des situations pénibles surgissent dans leur vie. Haneke a inscrit cette fois son sujet dans un contexte socio-politique d’actualité et aborde la crise des migrants. La scène de fiançailles au restaurant montre souligne les contrastes entre ces deux mondes.
Après The Lobster, le grec Yorgos Lanthimos était de retour sur la Croisette pour un film au titre énigmatique, Mise à mort du cerf sacré. Comme dans son précédent film, il a a fait appel à Colin Farrell et pour la première fois à Nicole Kidman. Il livre cette fois encore un film déroutant, à l’atmosphère étrange, qui ne fera pas l’unanimité.
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