La reconstitution extravagante, d’un fait réel du début du XXe siècle, agrémenté de plusieurs faits divers rocambolesques !!!
One shot présenté aux Éditions Steinkis, depuis le 04 janvier 23 !! (+12)
-
Le décor :
« L’amour triomphe de tout » Léonardo da Vinci. Lundi 21 Août 1911…
Seul, au milieu des œuvres d’art du Musée du Louvre, le balayeur commence sa journée. Il arpente les longues galeries dans le plus grand silence. Mais, tout à coup, une ombre se glisse dans l’entrée du personnel. Elle se dirige, parfaitement déterminée, devant le tableau de la Joconde. Là, elle s’empare de l’œuvre de Da Vinci, la sort de son cadre, l’empaquette soigneusement dans du tissu. Puis, sans être incommodée par qui que ce soit, même pas par les policiers du grand jardin, elle rejoint tranquillement ses pénates !!!
Rewind !!! 9 février 1910…
Le méticuleux Vincenzo, ouvrier au musée du Louvre, tente vainement de recouvrir une œuvre avec la vitrine qu’il porte. Au moment de la poser, celle-ci se brise entre ses mains pour littéralement exploser au sol. Jacques, son acolyte, se retourne brusquement, surpris par la double « explosion » : celle du verre brisé, mais, également, celle de Vincenzo !! Celui-ci est particulièrement remonté contre l’avarice du responsable des œuvres. Après tout, s’il mettait un peu plus d’argent dans ces vitrines, elles ne se briseraient pas au moindre mouvement.
Pendant qu’il peste contre ce Monsieur Gobier, le voilà qu’il pointe le bout de son nez. Et sa colère en constatant les dégâts, est aussi exagérée, que son dédain vis-à-vis des deux ouvriers. Heureusement, le Directeur arrive afin de calmer tout ce petit monde.
Chacun rentre chez soi, et Vincenzo croise le regard d’une jeune dame, qui ressemble à s’en tromper au tableau de Monna Lisa…
-
Le point sur la BD :
Mais que c’est frais, plein de tendresse et d’amour malgré ce fait réel ayant défrayé les chroniques de 1911 !!! Si Marco Rizzo, et les Éditions Steinkis, n’avaient pas eu l’idée de scénariser cet événement, et bien d’autres d’ailleurs, personne n’aurait appris la vérité !!!
A travers ce fait, on découvre tout d’abord, ce personnage principal, Vincenzo, un peu secoué du ciboulot, mais tellement attendrissant. Un amoureux ayant un coup de foudre total pour sa « Monna Lisa », qui, par on ne sait quel chemin fleuri dans son cerveau, va se transformer en révélation pour ce tableau de Da Vinci !! Peut-être est-ce un peu à cause de la discrimination qu’il subit tous les jours avec les « Français ». Peut-être aussi, parce qu’elle ressemble à l’être aimée, disparue. Et, que pour l’amour de Monna Lisa, il la veut pour lui tout seul ! Non, c’est parce qu’elle lui a parlé et qu’elle lui a dit qu’elle était Italienne et qu’elle voulait rentrer chez elle !!! Quoi qu’il en soit, l’auteur en fait une victime, un amoureux, un patriote. Et nous, on en fait un ami. Comme Lelio Bonaccorso, binôme de Marco Rizzo, qui illustre ce one shot aux Éditions Steinkis. Un graphisme en dégradé de sépia, avec des personnages et des décors dignes d’un film de Chaplin !!!
-
La conclusion :
Pour l’amour de Monna Lisa aux Éditions Steinkis captive, autant qu’il éprouve !!! Un fait divers romancé à souhait, que l’on commence sans vouloir le quitter ! Les auteurs abordent des sujets forts comme la discrimination et le vol, l’amour sous toutes ses formes artistiques ou non ! Mais aussi des sujets plus légers, regroupés en fin de lecture. Avec plusieurs faits aussi pittoresques que cette histoire, qui se sont déroulés au Musée du Louvre. Un historique des représentations de La Joconde par différents pontes de l’Art. L’explication du titre et de son orthographe. La vie de ce personnage trouble et attachant…
Une mine de délicatesse péripéties, pour que le lecteur referme son livre avec un sentiment de tendresse et d’affection ! Pour le voleur, pour l’oeuvre de Da Vinci …. Vous n’irez plus au Louvre voir La Joconde de la même manière !!!