L’adaptation du récit des romans du « Cycle de Mars », sortis de l’imagination du, bien entendu, écrivain d’origine, Edgar Rice Burroughs. Apparaissant narrateur de ce diptyque illustré.
Paru aux Éditions Glénat, le 11 octobre 23. (+14)
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Le décor :
Préface : la lettre de l’écrivain
Edgar Rice Burroughs commence son space-opera, en se mettant en scène. Il devient le narrateur et l’héritier du manuscrit de son personnage. Une mise en bouche pour nous expliquer sa rencontre avec John Carter, et ses multiples rencontres, où celui-ci semblait ne pas être touché par le temps, grâce à ses disparitions régulières. Devenu le détenteur de cette aventure étrange, il nous livre un secret. Et pas des moindres : le caveau de son donateur comporte une serrure que l’on ouvre que de l’intérieur …
Planète Mars …
Un homme tente vainement d’échapper à ses poursuivants. Tandis qu’il semble voler d’un endroit à un autre, il s’écrase littéralement dans une pouponnière où d’étranges petites créatures l’attaquent. Il parvient à se sortir de ce piège, mais il est « mis en joue » par ses traqueurs !!!
3 mars 1866…
Deux hommes, chercheurs d’or, sont attaqués par des Indiens. L’un d’eux meurt, l’autre se cache dans une étrange grotte aux murs et aux sols sculptés. Il s’évanouit et se réveille sur une autre planète !!!! C’est John Carter, et il n’est pas prêt de comprendre ce qui lui arrive !!!
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Le point sur la BD :
Une BD que les Éditions Glénat propose en diptyque. Cette première partie commence sur les chapeaux de roues ! Après une lettre introductive, Jean-David Morvan nous baigne directement dans l’action, entre Barsoum et la Terre, la guerre de sécession et la ruée vers l’or, fidèle au roman d’origine.
Francesco Biagini met en avant son « art » de prédilection : le surréel !!! Les paysages de « La princesse de Mars », ses découpages et ses personnages sont tous empreints d’un dynamisme fou. Avec des prises de vues arachnéennes, à vous couper le souffle pendant les différentes actions, et/ou les acrobaties de son « John Carter ». Ce personnage principal change d’allure, suivant ses rencontres : créatures ou sexe féminin. Un peu « sci-fi pulp » et/ou dandy invétéré, comme un air d’archétype 80. Peu de dialogues, mais une narration qui vous imbibe de l’ambiance de Mars : dangereuse, brûlante, gravitationnelle !
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La conclusion :
On a plaisir à retrouver ce style « Scifi Pulp » qui affirme une masculinité/féminité visuelle. Où le « héros » a un côté légèrement superficiel, alors que le fond de l’histoire est plus complexe qu’il n’y paraît.
Cette première partie de l’adaptation est plutôt fidèle aux romans d’origines. La princesse de Mars aux Éditions Glénat, étant un classique de littérature incontournable, space-opéra « musclé » et aérien à l’aventure épique, et tellement avant-garde pour son époque !!!
Ici, adapté à quatre mains par de talentueux auteurs : que demande le peuple ? Ça se déguste goulûment, tout simplement, !!!! Le bonus : la rétrospective de la génèse de l’auteur.