Rencontre avec Laurent Gerra, passionné de cinéma

Laurent Gerra était l’un des invités des 32èmes rencontres cinématographiques de Cannes. Malgré un emploi du temps très chargé, il a tenu à être présent, entre deux dates de la tournée de son nouveau spectacle, « Sans modération ». Même s’il lui était impossible de faire partie du jury comme on le lui avait proposé, il avait promis qu’il viendrait.

Comme les autres invités, il avait « carte blanche » pour présenter des films au public. « Un choix cornélien » pour le cinéphile qu’il est. Passionné de western, il en a choisi deux :  un incontournable, La prisonnière du désert de John Ford avec John Wayne, et « une pépite peu connue », La ville abandonnée. Il tenait également à présenter un grand classique français : Un singe en hiver d’Henri Verneuil avec Jean Gabin et Belmondo. Deux acteurs que Laurent Gerra admire. D’ailleurs, il nous a confié qu’il possèdait plusieurs affiches de films de Belmondo. Il a la chance de connaître cet immense acteur, « un homme très attachant, d’une grande humilité. »

Il aurait pu montrer au public cannois des films muets. Il les adore. Ceux de Murnau particulièrement. Il avoue ne manquer aucun ciné-concert.

Le cinéma, c’est l’une des passions de Laurent Gerra. Il essaie de se rendre dans des salles, quand son emploi du temps le lui permet. Surtout à Lyon : il est propriétaire d’un restaurant, non loin du cinéma Lumière. Sinon, il voit très souvent des films, chez lui, dans de bonnes conditions. Il a une salle de projection dans son chalet et un grand écran à Paris où il a l’habitude d’inviter ses amis, ses auteurs, pour leur faire découvrir des films qu’il aime. Récemment, il leur a montré Winchester’73 d’Anthony Mann. « Le cinéma, ça se partage ! ». Laurent Gerra aime partager ses films préférés mais il apprécie aussi de découvrir des films, des réalisateurs. « Je suis curieux, j’essaie de voir le plus de films possible », nous a-t-il confié. Grâce à son ami Thierry Frémaux,  directeur de l’Institut Lumière de Lyon et délégué général du Festival de Cannes,  il s’est ouvert à « un certain cinéma ».

Lorsqu’ il était enfant, il habitait dans la campagne à côté de Bourg en Bresse. Aller au cinéma était donc un événement. Le premier film qu’il a vu ? C’était Les aristochats ! « d’où mon goût pour la musique et le jazz », reconnaît-il.  Etant fils unique, il s’est concentré davantage sur la musique et le cinéma. C’est ainsi qu’il tente d’expliquer la naissance de ses deux passions, qu’il associe dans ces spectacles.  A Lyon, il a suivi des études de cinéma. Il est allé jusqu’à la maîtrise, qu’il n’a pas eue car il commençait à faire des spectacles. On connaît la suite…

Le cinéma n’est donc jamais très éloigné de Laurent Gerra. Des réalisateurs ont fait appel à lui en tant que comédien. On l’a ainsi vu dans En mai, fais ce qu’il te plaît de Christian Carion, « un super souvenir, un film sur le transmission et le devoir de mémoire. » Il a aussi joué dans plusieurs téléfilms , notamment une adaptation d’un récit de Simenon et un téléfilm sur Paul Touvier. Il continue à recevoir des propositions qu’il est obligé de refuser car il est toujours en tournée !

Ses spectacles, ses chroniques sur RTL lui laissent du temps pour voir des films mais aussi pour faire du ski, une autre de ses passions.  La saison hivernale arrive et « ça commence à me démanger ! », nous a-t-il dit. Il a fait « des trucs un peu fous » en ski ; il est allé dans la Cordillère des Andes, on l’a déposé en hélico…

On l’aura compris : Laurent Gerra est un passionné. Son métier l’occupe beaucoup évidemment mais il consacre aussi une partie de son temps à d’autres activités. Il fait du vin, est propriétaires de restaurants à Lyon. C’est d’ailleurs là qu’il réside le plus souvent, quand il ne doit pas être à Paris pour la radio. Il faut s’organiser. « C’est un peu déstabilisant mais c’est le métier que j’ai voulu faire ! ».

En ce moment, il est en pleine tournée de son nouveau spectacle, « Sans modération », qu’il présente d’abord dans de petites salles. « Je suis heureux d’être toujours là au bout de trente ans ! Le plaisir est toujours intact et le public me le rend bien ! ».

L’année prochaine s’annonce bien remplie. Au printemps aura lieu la neuvième édition de « C’est l’Printemps », le festival qu’il a créé à Val Cenis. Pour les 125 ans de la naissance du cinéma, il a prévu une magnifique programmation : Gérard Depardieu viendra présenter son spectacle sur Barbara mais il y aura aussi Françoise Fabian, Daniel Auteuil et Thierry Frémaux qui fera découvrir la suite de son documentaire sur les Fères Lumière.

Parmi toutes ses projets, il est un qui lui tient particulièrement à cœur. En effet, il est en train de préparer un documentaire sur son grand-père et plus particulièrement sur trois périodes de la guerre qu’il a traversées. Un projet riche en émotions. Il a envie d’aller sur ses traces en Allemagne. Il a déjà fait éditer ses carnets de guerre et s’est rendu au mémorial de Caen. « C’est important, c’est le devoir de mémoire ».

A propos Laurence

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