Rencontre avec Mathilda May

Mathilda May est actuellement en tournée avec La guerre des Rose, aux côtés de Pascal Demolon. On se souvient du film qui avait marqué la fin des années 80, où Kathleen Turner et Michael Douglas se déchiraient, en déclenchant le rire des spectateurs. En octobre, elle sera de nouveau sur les routes mais cette fois en tant que metteur en scène pour accompagner sa pièce Le banquet, un repas de mariage qui tourne mal, sans paroles mais où sont convoquées la musique, la danse, l’écriture, différentes disciplines qu’elle a pratiquées et qu’elle affectionne.

A Monte-Carlo, elle s’est accordée une pause dans son emploi du temps chargé. Elle était membre du jury de la dernière édition du festival de la comédie, aux côtés d’Emir Kusturica. Elle connaissait déjà le réalisateur serbe puisqu’ils avaient été membres du jury du Festival du film fantastique d’Avoriaz. C’était en 1993, la dernière édition de la manifestation.

Visiblement ravie d’être à Monaco pour voir des films, Mathilda May n’a manqué aucune projection et a même participé à une masterclass sur la comédie, très à l’aise en italien. Nous avons eu la chance de la rencontrer et de discuter avec elle de la comédie, un genre qu’elle apprécie particulièrement.

Pour Mathilda May, le drame et la comédie sont intimement liés. Ce ne sont pas La guerre des Rose et le Banquet qu’elle a mis en scène qui vont prouver le contraire.  La comédie est un moyen efficace de parler de tout, y compris des sujets les plus graves. Mathilda May en donne une définition très juste : « c’est une manière de transcender le réel en le rendant plus acceptable, de mettre à distance la réalité tout en la sublimant ». Même dans la vie quotidienne, tout passe mieux en le disant avec humour. On aurait tout à gagner à appliquer le conseil que nous  donne Mathilda May !

La comédie est un art délicat.  Il est très difficile de trouver un équilibre entre la profondeur et la drôlerie. La comédie que Mathilda May est celle qui « s’ancre dans l’humain, dans ce qu’il a de plus pathétique et de ridicule. » C’est pour cette raison qu’elle apprécie tant les clowns, qui n’ont pas peur du ridicule. Que ce soit au théâtre ou au cinéma, elle aime l’humour absurde, «  lorsque d’un coup on décolle du réel pour basculer dans l’imaginaire ».

Jeune actrice, lorsqu’elle a débuté sa carrière, elle n’était pas drôle. Elle se trouvait « coincée, trop occupée à vouloir séduire ». Désormais, elle a acquis une plus grande confiance en soi et elle s’emploie « à travailler sérieusement sans se prendre au sérieux ».  Comme elle le dit, « l’autodérision est le début d’un esprit sain ! ».

A propos Laurence

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