A la frontière entre l’histoire et la science-fiction, l’uchronie explore une nouvelle version de l’Histoire. « et si… » Tel ou tel évènement ne c’était pas produit, comment l’histoire, le monde, l’humanité, auraient-ils été affectés ? Issue de « l’utopie » et de « chronos », l’uchronie permet à l’auteur de revisiter l’histoire.

Ce polar axé initialement autour du chevalier Rittergermania, nous amène rapidement dans les coulisses du parti Nazi, dans ses complots et machinations politiques. Le contexte Nazi ne s’inscrit pas concrètement dans le récit, si ce n’est pour faire peut-être à nouveau ressortir l’aspect hiérarchique, autoritaire et violent. D’ailleurs, des passages courts en allemand sont insérés dans les dialogues et qui par la rudesse de cette langue donnent de la force aux actions. Mais ce contexte historique apporte aussi un aspect artistique avec ces drapeaux rouges de l’Allemagne Nazi qui sortent de la grisaille et de la nuit dans les rues berlinoises.
Incroyablement dessiné par Ronan Toulhoat, celui-ci arrive à donner rythme et vie à ces images et personnages.
Enfin, dans cette œuvre, les dialogues sont peu employés au profit d’une voix off qui transcrit les pensées des différents personnages. Même si celle-ci apporte des précisions sur les acteurs et leurs rôles, elle alourdit la fluidité de l’œuvre en cassant le rythme. Un peu plus de vrais dialogues auraient été préférables et se seraient mieux intégrés dans cette œuvre dynamique.
L'info gratuite en Live Continu 7/7