Sète, Gianni Pettena avec “Anarchitecture” fait renaître l’éphémère au CRAC Occitanie

Gianni Pettina à Sète
Gianni Pettena à Sète

L’exposition présentée jusqu’au 12 mai 2024, par Marie Cozette (commissariat), a pour but de renouer avec l’instantané ou l’art éphémère. Gianni Pettena à 83 ans fait figure de pionnier et de militant en Italie, mais aussi dans le monde. Au diable le capitalisme exacerbé, l’artiste électron libre se plait à dire  : “Certes, je suis diplômé d’architecture, comme vous voulez, si vous y tenez à me donner un titre…Moi, j’ai un permis de tuer le paysage, ou de le transformer avec vos soins, comme bon vous semble !”

Anarchitecture est l’exposition qu’il faut absorber avec délice, tant le concept de l’éphémère corrobore à comprendre l’artiste, faisant figure d’anarchiste de l’art. À Sète, l’ambiance post-soixante huitard est souvent mise en avant dans les accrochages des oeuvres. Tout un symbole hippie qui peut se lire dans la liberté de création. Gianni est l’homme qui exerce son talent avec volupté, il ne cherche pas à convaincre mais plutôt à nous intéresser à la singularité de ce que nous voyons ou pas.

Le CRAC incubateur du “power-flower” artistique ?

“Forgiving architecture” ouvre l’exposition avec les formes mouvantes qui recouvrent une partie de l’établissement. L’artiste traditionnellement investit les lieux par cette oeuvre éphémère qui avait fait couler beaucoup d’encre à Bruxelles, tant l’originalité de l’installation rappelle les grandes époques de l’art conceptuel, un peu comme si Christo avait revisité la forme avant même d’en imprégner sa marque.

Poursuivons le périmètre artistique de l’ensemble exposé, nous découvrons dans une des grandes salles un assemblage baptisé “Archipensiero” en bois et paille, ou raphia…Cette sorte de temple aux divinités évoque, une forme qui au gré de notre déplacement se métamorphose en structure qui parait se détacher du sol, le plafond en lumière restaure une ambiance presque paysanne, surement naturel si l’on regarde le tout.

L’artiste Italien est un voyageur du monde…

Imperturbable globetrotter, le plasticien nous propose un film sur ses univers, sa cabane de création, et surtout le prisme des images d’une information du passé, ou le noir et blanc est l’avant-gardisme de notre monde numérique. Pour finir on retrouvera entre son propre moulage, sa culture nomade (ombra), et “paper” un bon millier de bandes de papier qui au passage transforme notre sortie en immersion d’extérieur, sorte d’au revoir de l’intimité de l’artiste, ou simplement comme une intuition de démarcheur que Gianni Pettena semble nous faire comprendre par son travail original et très étudié.

Plus d’info sur https://www.crac.laregion.fr

Eric Fontaine

Empreinte de l’artiste Gianni Pettena
Traces de doigts sur mur blanc
Archipensiero de Gianni Pettena
Ombra 1985 Gianni Pettena

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

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