A good man surfe sur le transgénique et l’accouchement au cinéma

A good man le film

“A good man” de Marie-Castille Mention-Schaar est au cinéma depuis le 10 novembre. Nous avions rencontré la réalisatrice durant une avant-première au CGR de Nîmes, pour une soirée toute en émotion. Le film est singulier et s’il pose la question des transgenres, ce n’est pas sous l’angle du voyeurisme, ou du côté biologique, mais plus dans un esprit d’acceptation sociétale !

Synopsis : Lorsque, en 2012, Aude, excellente spécialiste de danse contact, membre de la troupe d’Angelin Preljocaj à Aix-en-Provence, a rencontré Benjamin, il se prénommait Sarah, il était de sexe féminin et il étudiait à l’IFSI Aix-en-Provence dans le but de devenir infirmière. Quelques années plus tard, Sarah est devenu Benjamin, il est infirmier dans l’île de Groix, en Bretagne, il est en couple avec Aude et il se bat pour faire reconnaître officiellement sa nouvelle identité masculine, quand bien même sa transition n’est pas encore terminée.

Voilà pour l’intrigue du film résumé par la distribution. au fil des premières images, on imagine bien la situation,  on comprend qu’il suit toujours un traitement hormonal.Aude étant chargée de lui faire les piqures, il n’a subi ni hystérectomie ni retrait des ovaires et des trompes de Fallope, pour rentrer dans le vif du sujet. Aude et Benjamin désirent avoir un enfant, mais 4 tentatives de PMA se sont traduites pour Aude par autant de fausses couches, l’espoir se perd pour le couple d’avoir à fonder une famille unie.Mais, ce désir d’enfant est si fort que Benjamin,  finit par se proposer pour porter cet enfant tant espéré, barbu et enceinte, loin du cliché que la société attend.

L’écriture de film est complexe, parfois on attend la réalisatrice au détours du fil conducteur : La belle histoire d’amour entre Soko et son compagnon de cinéma…“Dévoiler le binôme du film, c’est heurter l’histoire, sans que l’on se positionne sur l’identité de Benjamin” précise la réalisatrice qui au final préfèrera un cinéphile qui découvre le scénario, dans un casting neutre. L’histoire a un déroulé énergique qui puise ses racines dans la force du couple. D’ailleurs Soko l’actrice a tout de suite adhéré au projet, elle venait d’être maman lors du tournage avant la pandémie.

Les impressions des internautes en sortie de film…

L’accueil lors des avant-premières a été bon, la poursuite en sortie de séances continue sur cette lancée. Dans les cinémas “Art & Essais” le sujet intrigue, trouve son public, mais interroge.Certains internautes décrient la présence d’une actrice dite “cisgenre”, c’est-à-dire une femme née dans un corps de femme, en personnage principal de ce long-métrage. Curieusement et ce n’était pas voulu, le film de Marie Castille Mention Schaar fait aussi écho au téléfilm diffusé sur TF1 le 1er novembre 2021 baptisé “il est elle”. Salto le diffuse depuis le 13 octobre.

Jonas Ben Ahmed admirable dans le rôle de Neil !

L’acteur qui s’est fait remarqué dans la série “Plus belle la vie” est venu à l’encontre du public. “Transgenre” pour l’état civil il revendique d’être homme avant tout “Je suis fier d’avoir tourné dans le film de Marie, je pense que la société Française doit évoluer, les esprits sont là, la mentalité des gens doit transformer leur regard vers nous”  commente l’acteur qui a une multitude de projets en tête.

Eric Fontaine

Marie-Castille Mention-Schaar à Nîmes

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