B.R.I sur Canal + : rencontre avec Bruno Todeschini et Rabah Naït Oufella

Lundi 24 avril, Canal + lancera sa nouvelle création originale, B.R.I, réalisée par Jérémie Guez (scénariste notamment du très réussi « Boîte noire » de Yann Gozlan). Huit épisodes de 52 minutes qui plongent le téléspectateur au cœur de la Brigade de Recherche et d’Intervention de Versailles, spécialisée dans le grand bandistisme. La série, dont les deux premiers épisodes ont été présentés en avant-première au festival Canneseries, a fait forte impression. Une mise en scène nerveuse et percutante, des scènes d’action très réalistes et un casting impressionnant mêlant des acteurs reconnus (Emmanuelle Devos, Bruno Todeschini, Vincent Elbaz) et quelques-uns des talents de la nouvelle génération (Ophélie Bau, Sofian Khammes, Théo Christine, Nina Meurisse, Sami Outalbali…) : B.R.I a toutes les qualités pour plaire aux abonnés de Canal +.

La B.R.I est un travail d’équipe. Il n’y avait donc rien de surprenant à ce qu’une bonne partie du casting  se rende à Cannes pour défendre la série. Ensemble, ils ont savouré le succès de la projection dans le grand auditorium du Palais des Festivals.

A l’Hôtel Marriott, nous avons rencontré quelques-uns des membres de cette B.R.I : Bruno Todeschini qui incarne Patrick, le chef de la brigade, sur le point de prendre sa retraite et Rabah Naït Oufella, l’interprète de Badri, qui, comme ses coéquipiers, voit d’un mauvais œil l’arrivée de Saïd, le successeur de Patrick.

France Net Infos : Bruno, vous interprétez Patrick, l’ancien chef de la brigade, toujours très apprécié et très respecté de ses membres. Ils parlent toujours de lui, ce qui agace son successeur…

Bruno Todeschini : Patrick ne peut pas se faire oublier ! C’est ce qui fait aussi que mon personnage existe. Saïd est agacé ; on peut le comprendre. Je ne suis pas présent dans certaines scènes mais on parle beaucoup et souvent de Patrick. Donc quand il arrive, il est très attendu ! Au fil des épisodes, ça va aller crescendo…

France Net Infos : Badri, votre personnage, vit dans une cité, avec sa mère, à qui il ne dit pas qu’il est policier… Comment l’expliquez-vous ?

Rabah Naït Oufella : Badri est déjà lancé dans un mensonge et il est trop tard pour faire marche arrière. Je pense qu’il cache son métier à sa famille pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’il a un cousin qui sort de prison.

France Net Infos : De tels rôles exigent une préparation physique…

Rabah Naït Oufella : On s’est entraînés plusieurs semaines avant le début du tournage. Chacun de son côté a eu une préparation physique pour arriver en forme. On savait que le tournage allait être physique. Mon personnage est souvent avec un bouclier, qui pèse lourd ! On a été coachés par des membres de la B.R.I et des entraîneurs des forces spéciales, notamment pour le maniement des armes. C’est facile de tenir une arme et de jouer aux gendarmes et aux voleurs, mais le faire proprement, c’est plus difficile ! Le but, cétait d’être crédible vis-à-vis de ceux qui font ce métier. Je pense qu’on s’est un peu entraînés commen le font les unités d’élite !

Bruno Todeschini : Lors des interventions, il y a un ordre à respecter, sinon on se fait tuer. On n’a qu’une vie ! On a fait un stage d’une semaine au sein du GIGN. On est entrés dans des bâtiments. Et puis, il faut bien se rendre compte que l’équipement est lourd à porter !

France Net Infos : Ce que montre aussi la série, c’est l’opposition entre deux générations…

Bruno Todeschini : Oui, c’est l’ancien monde et le nouveau monde ! Il n’y a pas si longtemps j’étais dans le nouveau mais je suis passé de l’autre côté ! C’est dans tous les domaines qu’on perçoit cette différence de générations. Mon personnage avait l’habitude de traiter avec Eric Pérez, le gitan (Vincent Elbaz) mais maintenant ce n’est plus possible. Il faut que les choses soient faites dans l’ordre et il y a beaucoup plus de paperasses.

France Net Infos : Badri, votre personnage, a du mal à accepter l’autorité et les méthodes du successeur de Patrick…

Rabah Naït Oufella : Il n’a connu que Patrick et ses méthodes. Il pouvait tout lui dire, contrairement à ce nouveau chef qui arrive et qui est plutôt protocolaire. Forcément, c’est plus compliqué pour un jeune chef d’asseoir son autorité.

France Net Infos : Rabah, c’est la première fois que vous interprétez un policier. Quelles sont vos impressions ? Il y a un côté savoureux ?

Rabah Naït Oufella : Très étrangement, il y a un petit côté savoureux à porter l’uniforme et les armes. Pourtant, ce n’est pas du tout mon monde ! On s’est rendus compte que quand on tournait des scènes d’intervention en plein Paris avec l’équipement, les gens nous prenaient pour de vrais policiers. On s’est vite retrouvés à avoir une posture de flic, en croisant les bras, en se tenant droits.

France Net Infos : On est à Cannes. Le festival du film doit vous évoquer de très bons souvenirs à tous les deux…Rabah, vous avez joué dans « Entre les murs » de Laurent Cantet qui a remporté la Palme d’Or…

Bruno Todeschini : Je suis venu huit fois au Festival de Cannes. La première fois c’était en 1992 avec « La Sentinelle » de Desplechin. On a découvert le film en même temps que les 2300 personnes du grand auditorium. Je m’en souviens comme si c’était hier ! Je regardais les gens dans les yeux et je savais que c’était gagné. C’était pareil hier soir à la fin de la projection de B.R.I. Leur enthousiasme n’était pas feint. On le sentait aux applaudissments !

Rabah Naït Oufella : A l’époque de « Entre les murs », j’étais jeune et je n’avais pas le recul nécessaire et les armes pour comprendre ce qui se jouait à ce moment-là. Je l’ai vécu de manière très cool. On était sur la route dans le car pour rentrer à Paris et on nous a rappelé pour nous dire qu’on avait un prix. Le car a fait demi-tour ! On dormait à Antibes dans une auberge de jeunesse et on est repartis avec la Palme d’Or ! J’ai une reconnaissance éternelle pour Laurent Cantet. Je suis tellement fier d’avoir commencé avec lui.

France Net Infos : Quels sont vos projets ?

Raban Naït Oufella : Je viens de finir un premier long métrage, une comédie dramatique avec Géraldine Nakache et Vincent Dedienne.

Bruno Todeschini : Je suis en train de faire une série en Italie. J’ai également coaché quelqu’un qui n’était pas acteur, un lutteur, pour un premier rôle sur un film en Suisse. Je me suis occupé de lui pendant un an. Comment rentrer dans le personnage, s’approprier des textes… C’est passionnant !

B.R.I à partir de lundi 24 avril sur Canal +

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