Captif des Glaces – Une expédition pour l’Arctique – Éditions Steinkis

Une expédition est affrétée sur l’USS Jeanette, au 19e siècle, afin d’entamer un long et périlleux voyage, où il faudra redoubler d’efforts pour ne pas rester Captifs des glaces. Alors qu’aucun homme n’a encore réussi à atteindre le pôle Nord, un officier de la Marine américaine, George W.Melville décide d’en percer les secrets.

Un marathon historique, glacial et ambitieux, afin de s’approprier géopolitiquement les territoires.

À découvrir depuis le 7 mars 24 aux Éditions Steinkis. (+14)

Captif des glaces © Steinkis,2024
  • Le décor :

330 AV JC – Un navire grec sur l’océan Atlantique…

Pythéas, explorateur scientifique, est bien décidé à découvrir les Terres inconnues du Nord. Après avoir commercé avec les peuples celtes pour l’Étain, ce métal précieux, il met le cap vers le Nord. Au bout de six jours, malgré l’été, le temps devient de plus en plus froid. Les hommes, et surtout Samus, commencent à être quelque peu inquiet de cette exploration imprévue. Mais Pythéas est déterminé.

Au loin, ils aperçoivent quand même une terre : c’est Thulé, ce que nous appelons maintenant, l’Islande !!! Les navigateurs sont excités à l’idée de trouver de la vie, car au loin se dessine des colonnes de fumée, synonyme d’habitations accueillantes et chaudes.
Mais, malheureusement, après une trentaine de minutes de marche, ils sont bien déçus : les fumées ne sont que la réaction entre l’air froid du vent, et celui, chaud qui se dégage de sources chaudes.
Les hommes érigent un campement sur la côte, car Pythéas n’a pas donné son dernier mot et souhaite explorer plus à l’intérieur des terres.
Malheureusement, rien de plus à voir ou à exploiter, à part le magnifique ciel et ses voiles colorées vaporeux.
L’expédition prend fin au bout d’une semaine, et le navire repart vers le Nord. Mais il faut peu de temps avant ce que les hommes interprètent comme les signes du ciel, pour renoncer. L’Océan gèle et menace d’emprisonner le navire, le jour éternel… Il faut rentrer au sud, et retrouver Massalia, dont les habitants ne sont pas encore prêts à croire les récits ramenés par ces explorateurs.

Pythéas est moqué plus qu’acclamé, il faudra attendre les années 1800 et l’obsession du grand Nord par G.W.Melville pour redécouvrir un continent ingrat et difficile d’accès !!!

Captif des glaces © Steinkis,2024
  • Le point sur la BD :

On commence ce one shot, par un bref éclaircissement historique sur la découverte des chemins nordiques. Clément Baloup nous plonge alors dans un véritable marathon ponctué de faits se déroulant au fil du temps. De la découverte initiale, aux prémices de l’idée de préparation de l’expédition jusqu’à son affrètement en 1879. Puis, on partage le dur avancement de cette épopée nordique. Les conditions difficiles des marins et les aléas de cette mer et terres hostiles. De réflexions, à obsession de cet officier de marine qui mènera cette aventure de bout en bout, avec ou sans ses hommes. Contre vents, glaces et marées. On ressent cette fougue, cette détermination du personnage et toute la « psyché » humaine concentrée en un point : survivre.
Les dégradés unicolores qu’Hugo Stephan se déclinent, d’heure en heure, d’époques en époques, donnant toute une ambiance à chaque illustration. Le bleu, froid, glacial, et le blanc dominent tout de même ce «Captif des glaces » aux Éditions Steinkis. Les illus réalistes nous épargnent certains détails des drames.
On referme la BD sur des photographies d’époque et une postface passionnante de Vincent Piolet.

Captif des glaces © Steinkis,2024
  • La conclusion :

L’histoire réelle, derrière ce titre Captif des glaces, se retrouve savamment interprétée par les deux auteurs. Ils évoquent, bien évidemment plusieurs hypothèses des drames qui ont eu lieu, au cours de ce périple chaotique et dramatique. En piochant çà et là, dans « Jeanette Arctic exploring expédition », le récit prend de précieux détails. Prouver qu’un territoire existe bel et bien, et être le premier à le faire, nécessite bien une passion inconditionnelle et viscérale qu’on nous transmet dans cette œuvre aux Éditions Steinkis.
Un one shot saisissant, remarquable et tragique pour découvrir l’histoire et accompagner les découvertes grisantes et essentielles de ces explorateurs anciens.

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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