Glenn Ligon : Un américain au Carré d’Art pour “post-noir” à Nîmes

“America” de Glenn Ligon

Au Carré d’Art, musée contemporain de Nîmes, l’évènement a démarré ce 24 juin, l’exposition visible jusqu’au 20 novembre, présente une grande partie l’oeuvre de l’artiste Glenn Ligon !

L’artiste s’est plu à Nîmes, où il a travaillé et installé certaines oeuvres, symboliques d’un travail, mûri sur l’art, depuis toute une existence. “Post-noir” est avant tout une réflexion sur la peinture, et l’inspiration sur le travail en autre de Robert Rauschenberg ou Jasper Johns, pour ne citer que les principaux.

L’artiste Glenn Ligon est un américain qui d’abord n’aime pas les frontières !

Né en 1960 à New York, États-Unis.
Il vit et travaille à New York.

Depuis les années 1990, Glenn Ligon explore l’histoire des États-Unis et de ses contrées isolées ou peuplées. La littérature et les questions de société en se concentrant sur les mots, sont les motifs pour l’artiste, de prendre son pinceau et de repenser le monde. L’écriture, la forme et l’observation esthétique des mots, sont le leitmotiv pour Glenn, de poser son regard, sur une certaine liberté de créer.

En se référant à diverses sources littéraires telles que les écrits de James Baldwin, Gertrude Stein, Walt Whitman ou Jean Genet pour ne citer qu’eux, son approche confère au mot un poids et une densité presque palpable.

Sur sa biographie, on peut lire : “Il compte parmi ses récompenses la John Simon Guggenheim Memorial Foundation Fellowship et le Studio Museum’s Joyce Alexander Wein Artist Prize. Il fait également parti des membres de l’Académie Américaine des Arts et des Lettres”.

De nombreux musées,  ont exposé son travail comme le Carré d’Art, Nîmes (2022); la Marciano Art Foundation, Los Angeles (2019) ; Baltimore Museum of Art (2017) ; Camden Arts Centre, Londres (2014) ; Whitney Museum of American Art, New York (2011) ; Los Angeles County Museum (2011) ; The Power…

À Carré d’art, le lieu donnant sur la maison carrée, illumine un ensemble d’oeuvres que l’on prend le temps de comprendre.

Glenn manipule “America” en inversant les lettres, en multipliant l’oeuvre et en ajoutant des néons, depuis 2008, le langage peint s’inscrit dans une idée du social et de la politique, pour le plasticien, l’essentiel va dans l’approfondissement de notre propre vision. Celle-ci peut être écornée par nos impressions, notre éducation. Si lors d’une approche plus globale de l’art, il aime à commenter “Stranger in the village” de James Baldwin de 1953, c’est pour mieux démystifier nos sens de l’inconnu. Cet homme noir seul étranger dans un village montagnard de la Suisse, illustre pour l’artiste une voie, pour réfléchir ensemble sur l’anti-blackness.

“Que sommes-nous devenu, depuis l’ignorance colonialiste, de l’homme pour l’homme ?” Palpable dans un dédale de tableaux, tantôt griffonnés, tantôt recopiés comme ces cahiers d’illustration d’école, Glenn Ligon avec “Debris Field de 2018”, s’offre aussi le luxe de peindre, sérigraphier les formats, parfois longs et volumineux, toujours imposants.

Pour connaître les heures de visites : http://www.carreeartmusee.com

Eric Fontaine

Le Carré d’Art expose Glenn Ligon
Negro Sunshine de Glenn Ligon
diptyque “stranger” réalisé à Nîmes

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