Il (elle) ne veut pas se marier, pourquoi ?

De tout temps, le mariage a toujours été présenté comme l’ultime consécration d’une relation amoureuse. Si ses motivations ont connu des mutations plus ou moins grandes avec les années, il n’en demeure pas moins le rêve de beaucoup de femmes et d’hommes. Le mariage a en effet perdu beaucoup de son attrait social, mais reste une étape importante souhaitée pour environ 70% des millennials. Ils en effet nombreux à se prononcer en faveur du mariage. En revanche très peu se décident à réellement passer le cap.

mariage

Le sujet qui fâche

Mon petit ami et moi sommes ensemble depuis près de trois ans et avons vécu ensemble la moitié de ce temps. Au cours de cette période, nous n’avons eu, et à ma seule initiative que très peu de conversations à propos du mariage. L’une d’entre-elles a eu lieu à l’occasion du mariage d’un ami. Partagé entre soif de mélodrame et d’amour, je lui ai demandé s’il (elle) ne voulait pas de tout cela. J’ai eu le cœur déchiré ou presque par sa réponse. Il (elle) m’a regardé et m’a dit que nous avions tout le temps du monde et qu’il n’y avait pas besoin de se précipiter.

Il s’agit là d’une des manœuvres les plus couramment utilisées pour éviter le sujet. Nombreux sont d’ailleurs les articles et autres travaux de recherche tirant la sonnette d’alarme sur le déclin du mariage chez les jeunes adultes. Mais plus qu’un déclin l’historienne Stephanie Coontz préfère parler d’un standby. Le mariage est reporté en attendant des conditions plus favorables.

Le facteur liberté

Aussi la plupart des experts et love coachs s’accordent-ils à dire qu’avec le problème du mariage vient celui de la liberté. De nombreuses personnes se montrent réticentes à l’idée du mariage tout simplement parce qu’elles craignent de perdre leur liberté. Perdre la capacité ou le droit de satisfaire ses besoins personnels en priorité au profit de ceux du mariage et de la famille. Afin de ne pas se retrouver à devoir tenter de reconquérir son ex, il est donc important de découvrir comment laisser une certaine liberté à chacun même dans un mariage.

La tendance est d’ailleurs au vivre ensemble mais séparé. Une situation dans laquelle un conjoint passe quelques jours en chez l’autre et vice versa. Chacun conservant la possibilité de battre en retraite facilement si la situation se dégrade. Les contraintes, engagement et exigence du mariage effraient de plus les jeunes adultes.

Le sexe

Il y a également l’aspect sexuel qui s’avère problématique dans bien des cas. Le mariage est souvent perçu comme la fin de tout. Le début d’une nouvelle vie où l’on voit sa liberté sexuelle restreinte à un seul partenaire. L’idée de perdre la plupart de son activité sexuelle passionnée et spontanée au profit d’une nouvelle plus routinière et moins fréquente est repoussante pour beaucoup. Il faut le reconnaître, avec le risque de tout prendre pour acquis est plus important. Et selon les statistiques cet aspect semble plus poser problème aux hommes qu’aux femmes.

L’argent

L’un plus importants arguments justifiant cette mesure aussi bien chez les femmes que chez les hommes est économique. En effet, tous conditionnent le mariage à une stabilité économique et financière préalable. Une ambition de plus en plus difficile à réaliser pour une génération confrontée à une dette écrasante, des soins de santé médiocres et une économie où les plans de carrière stables sont progressivement remplacés par des jobs à temps partiel en freelance.

Aussi, le fait d’avoir assisté au divorce de près de la moitié de la génération de nos parents n’était probablement pas la meilleure publicité pour le mariage. Beaucoup redoutent la fâcheuse tendance de l’histoire à se répéter. A quoi bon se marier si ce sera pour finir comme papa et maman ?

Vous n’êtes pas le bon parti

Nous n’avons pas vraiment de problème à engager nos ressources financières dans l’acquisition des biens qui nous tiennent le plus à cœur. Pour peu que nous soyons persuadés du fait que chacun de ces éléments amélioreront notre quotidien, on ne lésinera que très peu sur les moyens. Eh bien la même règle pourrait s’appliquer à une relation amoureuse. L’un ou l’autre des conjoints ne fera sa demande ou n’acceptera celle de l’autre que s’il ou elle est convaincue que son partenaire est le bon.

Cela passe avant tout par le fait d’offrir les garanties nécessaires.

Il faudra donc supprimer de son esprit l’idée selon laquelle le mariage ne serait qu’un purgatoire où l’on est condamnée à la servitude pour une durée indéterminée. Autrement dit :

  • vous ne deviendrez pas subitement une personne autre que celle dont il (elle) est tombé(e) amoureux (se)
  • vous continuerez à faire des efforts pour rester sexy, attirant
  • le sexe ne deviendra pas une corvée routinière, etc.

A propos redaction

La rédaction suit les tendances du moment dans le domaine d’actualité. elle vous propose de suivre l'actualité mais aussi des chroniques de livres, cinématographiques , de suivre l'actualité de vos loisirs ( parc , spectacles , sorties ) et de vous proposer des infos fraiches par nos journalistes présents dans toutes la France qui peuvent couvrir ainsi de plus près les informations , nous proposons aussi des dossiers thématiques en fonction de l'actualité et des podcasts audio et vidéos .

A lire aussi

mafalda-et-l-amour-Glenat

Mafalda et l’amour – Ed. Glénat

Mafalda et l’amour est un one shot, plein d’humanité et de gags savoureux, de Quino, …

Un commentaire

  1. Perso, je suis homosexuel en couple depuis plusieurs mois. Nous nous aimons au point de nous faire des appels vidéos de plus d’une heure chaque jour, parfois même plusieurs fois par jour.

    Nous nous retrouvons regulierement chez l’un, chez l’autre. Il nous arrive de passer des week-ends ensemble et de dormir ensemble.

    Nous ne voulons pas vivre ensemble parce qu’on ne veut pas tomber dans les scènes de ménage que nous croyons (presque) ineluctable des vieilles chaussettes sales de l’autre qui traînent, des cendriers pas vidés encore une fois, de la baguette de pain que chéri chéri avait promis de ramener en revenant du boulot et qu’il a encore une fois oublié de rapporter, etc.

    Si on vivait ensemble, il n’est même pas dit qu’on se verrait et qu’on se parlerait aussi « librement » qu’actuellement, il y aurait toutes ces fameuses contingences de la vie à deux.

    Ni mon mec ni moi ne croyons au mariage ni au pacs. D’experience, on a « peur » qu’une fois officialisé, la relation tombe dans une situation acquise (« Chéri chéri ne peut pas quitter ma vie demain, il y a des démarches à faire et des délais légaux à respecter pour dissoudre une telle union reconnue par l’administration. Pendant ce temps, pourquoi je continuerai à faire des efforts ? ». Alors qu’en union libre, la dissolution peut être immédiate selon le bon vouloir de l’un ou de l’autre. Donc il y a une exigence à faire tenir la relation. Mon compagnon et moi sommes favorables à ce défi permanent que nous trouvons très stimulant et qui vaut le coup de relever constamment).

    Nous ne croyons donc au mariage que dans un intérêt fiscal quand une relation est durable au point qu’un patrimoine commun a été établi au fil des ans).

    D’ailleurs l’administration fiscale n’aurait jamais dû avoir un quelconque droit de regard sur l’orientation sexuelle des composants.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com