“La délicatesse” par la compagnie Miranda a triomphé à Nice et à Saint-Jean-Cap-Ferrat

Après avoir triomphé au théâtre du Chêne Noir à Avignon l’été dernier puis à Paris au théâtre de l’Oeuvre, “La délicatesse” était de retour sur la Côte d’Azur pour deux représentations à guichets fermés: au théâtre Francis Gag de Nice puis à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Depuis sa création, la pièce adaptée du roman à succès de David Foenkinos par Thierry Surace de la compagnie Miranda, séduit le public partout où elle passe.

Le roman de David Foekinos, paru en 2009, débute par une rencontre amoureuse. Nathalie et François s’aiment puis se marient.  Ils sont heureux ; tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’un jour François décède brutalement dans un accident. Nathalie est dévastée évidemment. Puis, il faut bien que la vie continue et elle finit par reprendre le travail. Là, elle doit faire face aux avances de plus en plus claires de son supérieur amoureux d’elle depuis le jour où il l’a embauchée. Et puis, contre toute attente, surgit un jour dans son bureau un nouveau collègue, un Suédois prénommé Markus, maladroit, mal habillé, timide, drôle malgré lui, et surtout très différent de François… La suite, on la devine.

Ce qui a fait le succès du roman, c’est, peut-être plus que l’histoire en elle-même, l’écriture de David Foenkinos qui parvient à créer ce savant mélange d’humour, de fantaisie et d’émotion. Les fans du roman attendaient donc cette adaptation au théâtre avec une certaine appréhension, craignant de ne pas retrouver le style de son auteur. Mais il suffit que les trois comédiens entrent en scène pour que les doutes s’envolent. Deux hommes et une femme. Un trio terriblement efficace qui est pour beaucoup dans la réussite de la pièce. Jérôme Schoof, majordome plein d’humour, intervient çà et là, toujours au bon moment, livrant des réflexions souvent décalées, des phrases savoureuses tout droit sorties de l’imagination de David Foenkinos. Pour incarner les hommes qui vont compter dans la vie de Nathalie, Thierry Surace, le metteur en scène, a eu la bonne idée de faire appel à Jean Franco. Le comédien, qui vient d’être nommé au Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé, est tour à tour François, le mari tant aimé et disparu trop tôt, le patron un peu trop pressant, et Markus, le collègue de travail suédois. Quant à Nathalie, celle sur laquelle ces trois hommes tournent leurs regards, elle est interprétée par Sélène Assaf. Autant que Jean Franco, elle aurait mérité d’être nommée aux Molière. Elle est de toutes les scènes, toujours élégante, tour à tour heureuse, désespérée, agacée, surprise, amoureuse et parfois tout cela à la fois. Elle nous embarque avec elle dans ce tourbillon d’émotions. Avec elle, on sourit, on rit, on est touchés. Et quand la pièce se termine, on se surprend à avoir le sourire aux lèvres en même temps que la larme à l’oeil. Les comédiens sont formidables et Thierry Surace a réussi une mise en scène subtile pour ne pas dire pleine de délicatesse. En octobre dernier, David Foenkinos était venu assister à une représentation de “La délicatesse” à Nice à l’occasion de la Fête des Théâtres. Comme le public, il avait été conquis par la pièce qui avait d’ailleurs remporté le Grand Prix du Jury.

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