Le Pilleur de Cimetières – Éditions Les Humanoïdes Associés

Le jour où le jeune Fettes devient l’assistant du célèbre Mc Farlane, il n’imagine même pas qu’il deviendra un « Pilleur de Cimetières ». Car, au XIXe siècle, il faut bien alimenter le Collège Royal de Chirurgie, en cadavres bien frais !!!

Un one shot dont la noirceur équivaut bien l’humour gothique pour une morale en béton !!

Paru le 3 janvier 23, aux Éditions Les Humanoïdes Associés. (+14)

Le Pilleur de Cimetières © 2024 Humanoids, Inc.
  • Le décor :

Édimbourg, 1828 – Une rue passante…

Tandis que la fleuriste tente les passants à la criée, le jeune Fettes s’empresse de rejoindre le Collège Royal de Chirurgie. Bien évidemment, la soirée a été longue, et il est encore en retard. Le cours est déjà bien entamé. Les autres apprentis sont tous dans les estrades. Le macchabée déjà exposé sur la table, et le Docteur Knox, ainsi que Monsieur Mc Farlane, déjà en pleine dissection ! Le jeune homme tente tant bien que mal de rejoindre sa chère amie, sans se faire remarquer, mais c’est peine perdue.

Après avoir perturbé le cours quelques secondes, le « légiste » explique la raison du décès du pauvre bougre installé sur la table. Une raison que la jeune Miss Galbraith, amie de Fettes, trouve énigmatique. Elle interrompt à son tour le médecin pour poser de plus amples questions, ce qui, une nouvelle fois, a le don d’agacer celui pour qui elle aimerait travailler.

D’ailleurs, dès la fin du cours, elle se précipite dans l’office du docteur pour se proposer en tant que second assistant de la classe d’anatomie. Sa demande est rapidement refusée. Une femme assistante, on aura tout vu !!! Alors que tous les regards se tournent vers son ami, le jeune Fettes. Mais celui-ci refuse… Avant d’accepter à nouveau après les remontrances de cette jeune fille dont il est amoureux.

Pour l’impressionner, il ne sait pas encore qu’il s’engage sur des chemins plus que tortueux…

Le Pilleur de Cimetières © 2024 Humanoids, Inc.
  • Le point sur la BD :

Il suffit de ne lire que les quelques premières pages, pour apprécier le scénario fantasque, gothique, à l’humour noir de Sebastià Cabot. Un auteur espagnol que nous découvrons grâce aux Éditions Les Humanoïdes Associés, avec ce titre « Le Pilleur de Cimetières ». Et que nous n’allons pas lâcher de si tôt !!

Ce récit de genre, inspiré d’une nouvelle de Robert Louis Stevenson, mêle enquête, mystère et drame. Cette forme d’épanadiplose narrative, est à la fois amusante et très sombre, puisqu’on parle de la manipulation médicale …. de cadavres à des fins scientifiques !! Un sujet bien lourd, qui se déroule en Angleterre, touchant à l’éthique, (enfin parler éthique au 19 e siècle, c’est un peu obsolète !!),  que l’auteur nous présente avec beaucoup d’humour noir et une esthétique affirmée. Des personnages aux  faciès longs et aux nez pointus explosant d’authenticité, entre tendresse, dans la noirceur la plus totale !!! On aime les différents personnages, qui passent devant nos yeux comme de vulgaires étoiles filantes !!! Arrivé en fin de lecture, se pose un grand paradoxe : nez long signe de vertu ???!!!

Le Pilleur de Cimetières © 2024 Humanoids, Inc.
  • La conclusion :

Quelle découverte que l’adaptation de cette nouvelle de Robert Louis Stevenson !! C’est un coup de cœur total pour ce one shot au scénario parfait. Les personnages sont touchants de sincérité, et de… Froideur. Les illustrations singulières … Ça se « boit » des yeux, enfin ça vous gicle dans les yeux avec toute cette hémoglobine, mais ne vous y trompez pas, il y a aussi du sentiment !!!

Mais chut, je n’en dis pas plus sur ce « Pilleur de Cimetières » ma foi bien réaliste. On dit merci aux Éditions Les Humanoïdes Associés pour cette « sombre » histoire drôle, à l’univers si particulier de l’auteur.

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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