Un beau jour, elle assiste à une dispute amoureuse à une des tables. Et c’est le début d’une attirance incompréhensible qui s’installe entre ce jeune garçon gay et elle …
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Le décor :
Un café, les vestiaires … Deux filles profitent de l’absence d’Haru, pour la critiquer tout bas sur sa capacité à être souriante et sa place à servir en salle. Mais, Haru n’en tient pas compte. Elle est déjà habituée depuis longtemps à ce genre de réflexion. Avec son style un peu masculin, aux yeux des autres filles de son âge, et sa timidité, chacune s’imagine toujours qu’elle est « bizarre ». Peu importe, son employeur l’a trouve sensationnelle en salle !!
Ce jour-là, elle accueille un jeune homme plutôt mignon. Mais les autres serveuses ont vite fait de lui demander de les laisser s’en occuper. À peine quelques minutes plus tard, une dispute éclate à la fameuse table. Tout le monde assiste à la scène : apparemment, il a trompé sa copine avec un homme !!! Après avoir avoué ses sentiments à chacun, et s’être pris un verre d’eau à la figure, il quitte le café dans le calme.
Haru, bienveillante, lui ramène une serviette à l’extérieur. Ce garçon l’intrigue au plus haut point, et il exerce une sorte d’alchimie sur elle …
Malgré elle, il va petit à petit devenir une obsession, et c’est le jour où elle va se retrouver dans son lit que les choses vont commencer à la dépasser !!!!!!
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Le point sur le manga :
Yuu Mitsuha, la mangaka de Share aux Éditions Akata, raconte avec beaucoup de sensibilité la rencontre d’un gay et d’une jeune fille mal à l’aise avec les garçons. En résumé, l’histoire de ce qu’on appelle une « Fag Hag ». Ces jeunes filles qui préfèrent tout simplement les gays parce qu’elles ne les ressentent pas comme des mâles « agressifs » à cause du rapport qu’ils ont au corps de la femme.
La mangaka joue énormément avec l’ambiguïté affective qui s’installe entre les deux personnages. Chacun meurtris par leurs vies. Rio, orphelin, un garçon qui ne parvient pas à mêler affection et sexe avec ses partenaires. Haru, voulant quitter sa famille, développant petit à petit un attachement, et une admiration pour lui.
Jouant avec les quiproquos, et les rapprochements intempestifs, Yuu Misuha parvient à émouvoir le lecteur, grâce aux planches nombreuses où les regards s’échangent, ou les corps se touchent.
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La conclusion :
Un récit qui permet d’explorer la complicité tumultueuse de deux personnes qui ne « rentrent pas » dans les cases habituelles des relations « humaines ». Share exploite les « forces obscures » des sentiments qui conduisent tout droit vers le bonheur : partage, compréhension de l’autre, affection rassurante. Besoin de s’occuper de l’autre. Mais aussi, souffrance engendrée par l’ambiguïté de ses mêmes sentiments purs, et l’addiction qu’ils génèrent. Un shojo tout en sensualité, aux Éditions Akata, où l’on suivra l’évolution de cette relation et ses aléas au cours des deux autres tomes à venir.