So Floyd en concert le 25 mars à La Palestre au Cannet : interview

Ceux qui ont vu Pink Floyd en concert gardent en mémoire leur show époustouflant. Cela fait maintenant plusieurs années que ce groupe mythique ne se produit plus sur scène mais leurs fans, toutes générations confondues, sont toujours aussi nombreux. Parmi eux, il y a cinq varois, des amis de longue date qui, pendant le confinement, ont eu l’idée un peu folle de créer un spectacle pour faire revivre sur scène les morceaux emblématiques du groupe. So Floyd est ainsi né en 2020. A force de travail et de persévérance, le rêve est devenu réalité. Le 4 février, la tournée a été lancée à Toulon, au zénith Oméga, réunissant plusieurs milliers de spectateurs. Il suffit de lire les commentaires élogieux des spectateurs sur les réseaux sociaux pour voir à quel point leur prestation scénique est de qualité. Partout où ils sont allés, le public – des fans de la première heure de Pink Floyd mais aussi des plus jeunes qui les connaissent à peine – est conquis. Il y a quelques jours, ils ont triomphé à Paris, à la salle Pleyel. Le 25 mars, ils seront de retour dans le sud, à La Palestre, au Cannet. Entre deux concerts, nous avons pu interviewer par téléphone Karine Arenas, choriste et coproductrice du spectacle. Elle nous a raconté cette magnifique aventure, née de la passion de cinq copains pour Pink Floyd. 

Un projet né pendant le confinement

Entre être fan des Pink Floyd et leur consacrer un spectacle, il y a un immense pas que Karine Arenas, son mari et leurs amis ont osé franchir. Cette idée, que certains auraient pu trouver farfelue, est née en 2020, pendant le confinement. « On s’appelait régulièrement et on se plaignait de ne pas travailler. Un jour, Alain Perez, guitariste notamment de Khaled, nous appelle et nous dit qu’il adorerait reprendre Pink Floyd. Puis, quelques minutes après, l’éclairagiste,  également coproducteur du spectacle, réagit et nous dit qu’il aimerait faire quelque chose de démesuré où il puisse s’éclater. L’idée est donc partie de là. » Un énorme défi à relever qui n’a fait peur à aucun d’entre eux. « On avait conscience que ce projet devait être fait à grande échelle et qu’il allait nous falloir du matériel et des financements. On est à la fois producteurs, musiciens et techniciens. On s’est dit qu’on allait faire ça en autonomie, sans passer par de grosses boîtes de production. On y croyait suffisamment pour y aller tous ensemble ! ».

Un énorme travail

Pour que ce spectacle soit grandiose, à la hauteur des attentes des fans de Pink Floyd et des autres, ils ont beaucoup travaillé et se sont donné les moyens pour recréer l’univers de ce groupe de légende. « Mon mari, le directeur musical de l’équipe, a mis près de neuf mois à écrire tous les arrangements. Sur scène, il y a un grand écran rond derrière nous, qui a nécessité un énorme travail de création graphique. Des caméras filment les musiciens en direct de façon à capter vraiment les émotions des instrumentistes et du chanteur. Pour le show visuel lumière, nous avons visionné des heures et des heures des plus grands concerts des Pink Floyd pour essayer de recréer leur univers. »

« L’idée n’était pas de réinventer ou de réécrire Pink Floyd  mais de leur rendre hommage»

Lorsqu’on « s’attaque » à des artistes mythiques, on est forcément attendu au tournant. Faut-il imiter, réinventer, revisiter, trahir ? « Lorsqu’on a conçu So Floyd, l’idée n’était pas de réinventer ou de réécrire Pink Floyd. Il y avait une matière colossale. On n’est pas là pour y mettre notre identité mais pour leur rendre hommage parce qu’on les aime tels qu’ils sont. » Il était donc hors de question de dénaturer le groupe mais de susciter une forme de nostalgie. « On veut faire revivre aux gens cette période de leur vie qu’ils ne pourront plus revivre », nous a confié Karine Arenas.

Les plus beaux morceaux de Pink Floyd sur scène

Faire un spectacle d’une telle ampleur nécessite de faire des choix parmi les nombreux titres de Pink Floyd. Lesquels interpréter sur scène, dans quel ordre ? Il a fallu, bien sûr, se poser ces questions pour concevoir le spectacle. « On a essayé d’orienter le show sur quatre albums, appartenant à plusieurs périodes, de telle sorte qu’il ne soit pas destiné qu’aux puristes. Il y a « The Wall », « Wish you were here », « The dark side of the moon » qui va d’ailleurs célébrer ses cinquante ans cette année. On a aussi choisi un album plutôt récent dans lequel Roger Waters n’a pas pris part. Ce sont quatre albums qu’on adore. » Parmi les spectateurs, il y a les fans de la première heure mais aussi, parfois, leurs enfants, voire leurs petits-enfants. C’est pour cette raison qu’avec So Floyd, ils avaient à coeur de « démocratiser » ce groupe de légende. En allant à la rencontre du public, à la fin des concerts, Karine Arenas a pu se rendre compte à quel point leur spectacle enchantait toutes les générations, y compris les jeunes enfants qui n’avaient jamais entendu parler de Pink Floyd.

So Floyd samedi 25 mars à 20h à La palestre, au Cannet. Tarifs de 39 à 60 euros.

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