Malheureusement, elle va vite déchanter après la perte de plusieurs êtres chers…
Un one shot féminin, qui déborde de sororité, aussi ravissant et coquin que sa protagoniste principale !!
Et une ville à visiter depuis le 27 septembre 23 aux Éditions Glénat. (+14)
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Le décor :
Nouvelle-Orléans -1917- Le port…
Pendant que les marins s’affairent à décharger les victuailles du pont, derrière les quais, Gustavo et Antonio dealent une caisse de rhum. Leur interlocuteur, suspicieux, préfère que les deux vendeurs goûtent la bibine, avant l’achat. Et, puis, l’affaire est dans le sac !! Juste le temps d’éclairer l’homme sur l’endroit où se trouvent les « meilleures filles de Storyville », que les deux frères s’imaginent déjà eux aussi, avec leurs savoureuses amantes. Avant, bien sûr, de rentrer à la maison.
C’est d’ailleurs dans leur « cabane » que leur petite sœur Santa Maria, et justement en train de s’adonner à la découverte de son intimité. C’est le matin, et dans la chaleur de son lit, elle arrive presque à atteindre l’orgasme. Presque, car au meilleur moment, c’est la voix de sa mère qui la sort de son bonheur !!! Il faut mettre la table, avant que les frères arrivent.
Et justement, les voilà qui débarquent. Ma’, les houspillent rudement. Ils n’ont même pas le temps de se justifier, et de montrer leur « butin » du jour. Après le bénédicité, tout le monde mange enfin, puis on dégage Santa Maria pour parler des « affaires » !!!
De sa chambre, elle parvient à entendre la conversation de ses frères qui fument sur le perron. Ce qui éveille en elle une curiosité folle sur leur discussion à propos des filles du « claque bordel » de la ville !!
Elle rêve de savoir comment tout se passe dans ce genre d’endroit… Pourtant, les événements à venir vont la pousser à passer de la tristesse, au désenchantement. Puis aux représailles, et à des idées plus que novatrices !!!!
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Le point sur la BD :
Un one shot, publié chez Glénat, totalement feel-good, qui parle de plaisir féminin, comme masculin, avec des personnages terriblement attachants. Mais aussi, un scénario rocambolesquement ingénu que Lauriane Chapeau agrémente de suspense !!! Avec Storyville, l’école du plaisir, on plonge dans le quartier historique de New-Orleans, en pleine époque de contrebande d’alcool, de prostitution et de jazz. Et on visite, à travers la vie et le récit de cette protagoniste principale, toute naïve, le quartier chaud, en long en large en travers !! En passant par un lupanar haut en couleur et en personnalités ! (mais aussi par de vagins et des pénis, sans vulgarité !!)
Le thème est sensuel certes, et exprimé avec beaucoup de malice, pour des sujets plus sérieux concernant la prostitution, son contrôle et la participation du patriarcat politique environnant !!
Les protagonistes présentés par Loïc Verdier, et l’ambiance donnée en trio par Chiara Di francia et le studio Arancia, mettent en avant toute la sororité et la palette arc-en-ciel de ces protagonistes attachantes au possible !
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La conclusion :
Un coup de cœur total pour moi, pour ce récit plein d’amour, de plaisir, d’amitié. Et cette représentation de Storyville, ce district de New-Orleans ayant vraiment existé. Un joli, mais aussi impétueux one shot chez Glénat, où l’on apprend que le corps, et le plaisir sont de beaux instruments qu’il faut apprendre à polir comme un diamant, pour en faire ressortir toute la beauté et les bienfaits !!!
À offrir, à lire de 14 à XX années. À donner aux adolescents/tes afin de leur montrer ce qu’est vraiment la « réalité biologique » lorsqu’elle est menée avec des idées aussi novatrices et ingénues que celles de cette adorable Santa Maria !!!!!