30 ans pour le musée P.A.B ( Pierre-André Benoit, imprimeur & mécène), et 130 ans depuis la naissance de Jean Cocteau…Ça se fête, jusqu’au 6 octobre prochain !.
Plusieurs thématiques, pour cette grande exposition : L’érotisme, l’antiquité, l’Espagne & la corrida, et bien entendu, les correspondances de Jean Cocteau, avec ses illustres amis, écrivains, penseurs, peintres, philosophes, dont on pourra admirer les portraits brossés aux crayons gris ou à la gouache.
Ioannis Kontaxopoulos et sa grande collection privée sur Cocteau…
L’écrivain grec, féru de Français, a été toute sa vie un passionné du poète. Son livre “Métamorphisis” consacre tout sur celui qui l’a inspiré, qu’il a aimé. Les 250 oeuvres présentées sont issues d’une rare collecte, autour de Cocteau, quelques 800 objets ayant été crées par l’artiste se trouve réunis, par le collectionneur. On peut admirer des statuettes, des céramiques, des assiettes peintes, des portfolios originaux ou numérotés en petit nombre. La variété des objets, forge l’admiration des visiteurs.
2019 marque aussi l’année des “90 ans” des “Enfants Terribles”.
Ce roman subversif de l’entre-deux guerres, est né suite à une expérience, entre un chagrin et l’utilisation personnelle de produits illicites. En effet, c’est l’opium ingurgité à la mort de Raymond Radiguet (son compagnon), en 1923, qui a conduit l’écrivain, à aller séjourner dans une clinique privée, en vue de soins pour son addiction. Inspiré par la famille Bourgoint, il composa son livre en moins de 3 semaines. Jean Cocteau, n’a jamais cessé d’être à l’affut d’expériences, de rencontres, formant ainsi les visions de son oeuvre.
La Maison de Cocteau à Milly-la-Forêt
C’est le lieu que l’artiste a aménagé, pour écrire, dessiner, rédiger son travail pour le théâtre et les opéras. En présentation de son oeuvre, le musée P.A.B présente un petit film à ne pas louper, sur le poète installé chez lui. Si le collectionneur Américain Séverin Wunderman, a abrité les oeuvres de Cocteau de Menton, Alès cet été a réussi à faire venir un grand nombre de passionnés de l’artiste, les oeuvres présentées sont variées, et surtout bien présentées, on apprend également dans les correspondances envoyés à ses amis, que Jean Cocteau avait un raffinement dans les relations humaines, par une empathie certaine avec ses correspondants.
La nudité masculine, démontre des dessins coquins que l’artiste ne cachait pas !
Des croquis érotiques, des hommes au pénis démesuré…Tout cela attire le regard du visiteur, particulièrement côté des visiteuses, qui pourront apprécier les voies de l’amour, car Cocteau était un amoureux passionné et aimant. Bien entendu, d’autres dessins vous révèleront, son travail sur les peintures et fresques extérieures, comme pour la chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-Mer…
Des révélations sur sa vie…
Cocteau aimait éperdument la vie, au point qu‘Edouard Dermit (son fils spirituel & amant) disait à la mort de l’écrivain “J’ai aimé Cocteau, je resterais toute ma vie un contemplatif amoureux de l’homme et de son oeuvre !”. Au fond l’exposition Alésienne, nous invite dans ce voyage initiatique heureux de la vie créative de Cocteau, sous les cigales et le ciel bleu Cévenol, la lumière est belle, le musée a pu nous faire entrevoir cet âme de l’artiste, qui transpire dans les pièces, au point que les visiteurs se laissent bercer au milieu de l’importante collection réunie.https://www.ales.fr
Eric Fontaine