Que serait « Les piliers de la Terre » sans ces ouvriers spécialisés aux métiers de la construction des Cathédrales ? Tom est l’un d’eux, un grand rêveur qui a déjà l’idée de sa basilique. Malheureusement, pour l’instant, il n’est qu’un pauvre gueux à la recherche d’un travail décent pour lui, qui lui permettrait de mettre sa famille à l’abri.
Mais, au 12e siècle, en Angleterre, le contexte historique est tourmenté, après la disparition du seul héritier de la couronne, et la convoitise de l’Église…
Une adaptation de l’œuvre passionnante de Ken Follett, entre destins des personnages et avènement de la construction de la cathédrale de Kingsbridge.
Premier tome disponible aux Éditions Glénat, depuis le 11 octobre 23.
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Le décor :
29 Novembre 1120…
Quelque part au milieu d’une mer épicontinentale, la « Blanche-Nef » est prise dans une tempête. À son bord, de nombreux nobles, dont l’héritier du roi d’Angleterre. Malgré sa légende, le navire sombre au large, ne laissant aucun fils légitime pour succéder à Henri 1er.
L’ère de la convoitise du pouvoir s’ouvre.
1123…
Les badauds se pressent sur la place du village. Déjà, la carriole et son condamné avance doucement vers l’échafaud, alors que les plus jeunes imaginent déjà la scène. Le pauvre bougre a semble-t-il volé dans une église. A la stupéfaction de tous, au moment de lui passer la corde au cou, au lieu de se lamenter, il entame une chanson triste dans la langue des seigneurs. Mais cela ne suffit pas à le sauver. Pendant qu’il se balance au bout de sa ficelle, une femme interrompt ces seigneurs en leur lançant une poule acéphale dont le sang gicle sur eux… Elle parvient à s’échapper avant que les chevaliers ne l’a rattrapent.
1135, Earlscastle… La noble Aliena refuse le mariage de convenance qu’on lui propose. Le futur époux, fortement contrarié, retourne d’où il vient en espérant pouvoir se venger.
Plus loin, Tom et sa famille s’affairent sur le chantier où ils sont embauchés… Sans se douter qu’ils seront bientôt renvoyés…
Plusieurs destins sont amenés à se croiser, dans un contexte historique tourmenté…
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Le point sur la BD :
Une saga de plus de 1000 pages, ayant eu un succès phénoménal, grâce à la plume de Ken Follett. Il nous fallait bien une adaptation graphique, publiée aux Éditions Glénat, pour nous alléger un peu la lecture ! Et voir défiler devant nous l’histoire adaptée par Didier Alcante. On commence cette première partie intitulée Le rêveur de cathédrales avec l’introduction des différents protagonistes. Leur passé, leurs vies. Le scénariste plante cette petite graine d’intérêt, que le lecteur verra germer en captivante intrigue tout au long du récit. De la même façon que l’auteur d’origine dans ses romans.
Les destins s’entrechoquent au milieu d’une valse de convoitise du pouvoir, que Steven Dupré « anime » de tout son talent. Chaque détail sorti de son imagination nous laisse sans voix. Comme cette scène où le bâtisseur fabrique devant les yeux de sa fille, afin de lui faire oublier la misère, une cathédrale illusoire au milieu de la forêt !! C’est magnifiquement traduit et tellement bouleversant de beauté. Chaque plans de ce premier opus des Piliers de la Terre, nous passionnent et nous invitent à la connaissance de l’Histoire.
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La conclusion :
On comprend vite cette addiction à l’histoire et aux bâtisseurs des « Piliers de la Terre », lorsqu’on se plonge dedans ! Des complots, des confrontations entre Église et la Royauté. Mais surtout l’importance dans le champ historique, de ces « architectes » du Moyen-âge dont on parle trop peu.
Grâce aux Éditions Glénat, cette adaptation graphique prend une dimension esthétiquement spectaculaire, et immerge totalement le lecteur dans cette « fiction » admirablement renseignée. Superbe et passionnant.