La Volière aux Souvenirs – Un récit émouvant aux Éditions Jungle

Louison, 15 ans, vient de perdre son papa, et, alors que sa mère plonge dans un état dépressif profond, elle se rapproche de Fantine, sa grand-mère. Celle-ci possède une « volière aux souvenirs » où elle rassemble, depuis son enfance, ses origamis : des photos, des pages de journal intime, qu’elle plie précieusement et suspend pour faire perdurer l’histoire de la famille.

Une histoire qui va permettre de remonter le temps pour soigner des blessures et des rancœurs trop longtemps enfouies.

Un récit intimiste et terriblement poétique, pour une BD jeunesse en one shot. 

Disponible depuis le 24 Août 23 aux Éditions Jungle. (+10)

La volière aux souvenirs © Jungle, 2023
  • Le décor :

Un goûter dans la salle à manger ….

Mamie a fait un très joli gâteau pour le goûter avec Louison, sa petite fille. Elle s’inquiète de l’état de santé de la maman de Louison, car, depuis l’accident de Papa, celle-ci traverse une grave dépression. Elle reste enfermée et allongée toute la journée. C’est la pauvre Louison qui doit s’occuper et gérer toutes les choses de la vie courante, afin d’aider au mieux dans la maison.

Pendant qu’elle discute, ce chenapan de chat revient avec un bien étrange oiseau dans la gueule. Louison constate que c’est un des origamis que sa grand-mère détient dans sa précieuse volière. Et, lorsqu’elle l’ouvre, elle constate que celle-ci est un joli dessin de cabane. Sa grand-mère a tôt fait de lui expliquer l’histoire de cette cabane.

Voyant l’intérêt de Louison, elle l’invite même à aller dans la volière pour en découvrir de nouveau. Histoire de partager un moment de partage avec sa petite fille, mais, surtout, de lui remonter un peu le moral.

Comme un journal intime, chaque oiseau détient un moment de la vie de la famille. Comme si chaque instant, qu’il soit heureux, malheureux, amusant était suspendu dans le temps voletant au gré du vent. Attendant que quelqu’un le redécouvre.

Et ce moment intime entre les deux parentes poussent Mamie à lui parler de la perte de son propre père, afin de pousser Louison à exprimer son chagrin sur le papier comme elle l’a jadis fait…

Au gré des événements, les oiseaux de cette volière vont s’avérer être d’une grande aide, afin de rassembler ses trois générations et les guérir de leurs maux ….

  • Le point sur la BD :

Mais quelle magnifique histoire, qui résonnera sûrement chez toutes les petites filles qui ont eu une grand-mère aussi originale, douce et bienveillante. Comme ce scénario de Valérie Weishar Giuliani, tellement gorgé de poésie et d’amour. L’autrice nous raconte une reconstruction psychologique et familiale, de trois générations s’étant perdues au fil des années. Un équilibre nécessaire pour que chacune puisse s’épanouir et retrouver le « goût » de la vie. Grâce à ces « oiseaux de papier surannés », une belle idée en soi, le récit est délicatement saupoudré de nostalgie, afin de minimiser le drame.

Cette volière aux souvenirs se pare d’une douceur infinie grâce aux illustrations et aux couleurs proposées par Nina Jacqmin. Un graphisme et une ambiance digne d’un dessin animé Ghibli, avec une touche personnelle pour européaniser le tout. L’ensemble en ressort très émouvant, touchant. Et particulièrement doux avec cette belle édition des Éditions Jungle.

La volière aux souvenirs © Jungle, 2023
  • La conclusion :

     

On a tous besoin de racines, et d’amour pour se reconstruire après un échec, ou la perte d’un être aimé. Et « La volière aux souvenirs » nous rappelle à quel point le partage entre générations, et l’histoire de la famille sont importants pour se comprendre. Pour guérir, et pour avancer dans la vie.

Une œuvre coup de cœur, pleine d’émotions et de bienveillance, aux Éditions Jungle  !!!

( Je tiens à remercier de tout cœur les autrices pour cette histoire. Elle m’a personnellement beaucoup émue, me ramenant dans la cuisine de ma grand-mère, où une petite volière pleine de vrais oiseaux chantants, nous servait de base aux souvenirs qu’elle me partageait. Elle prenait les premières notes du chant de son rossignol. Puis, chantait un air qui lui rappelait des choses de la vie. Je lui aurais bien dédié cet ouvrage à cette Mamie Marthe !!!! Un grand merci pour ça, mais pas pour les kleenex !!))

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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